Le théâtre de l’espoir à enda inter-arabe avec la pièce كـــــا ن وصلـــت les jeunes des quartiers populaires en sont les acteurs…

Un cri d’indignation contre la réalité tragique des jeunes dévorés par la méditerranée, mer (e) nourricière et dévoreuse…

Une vingtaine de jeunes embarqués dans une aventure artistico-socio-culturelle conçue et réalisée par enda inter-arabe dans une production théâtrale conduite par notre collègue Lassaad Bousbii.

Depuis plusieurs mois, ces jeunes ont investi les espaces d’enda inter-arabe à cité ettahrir pour sortir le meilleur d’eux et d’elles-mêmes et nous présenter cette création théâtrale dont le thème est axé sur l’émigration clandestine.
« كـــــان وصلـــت« , littéralement signifie « si jamais j’arrive à bon port… » est le nom de la pièce qui fait référence à une réalité tristement célèbre par son ampleur dramatique que vivent depuis plusieurs années nos jeunes, leurs familles, et toute une nation entière.
Que d’images traversent notre mémoire! Une maman qui lance un dernier regard sur son fils en lui remettant quelques provisions pour tenir le coup pendant la traversée, lui demande d’une voix tremblante : « wlidi, appelle moi pour me rassurer que tout va  bien… » كـــــان وصلـــت », lui répondit son fils.
Combien de mamans ont prononcé ces paroles, et combien de jeunes ont vécu ces moments terribles de séparation en faisant le choix de l’émigration clandestine via la méditerranée, .. à bord d’une embarcation, souvent en mauvais état, croyant trouver au bout du voyage un paradis qui les attend…
« كـــــان وصلـــت« , Que de drames cachés derrière ces deux simples mots, mais combien chargés d’espoir, d’émotions, de déceptions, de douleurs, d’incertitudes…
Les 20 jeunes seront notre véritable miroir, vont nous renvoyer notre image de spectateurs passifs, impuissants… nous feront vivre  toutes ces émotions  avec leurs talents, leur audace, et leurs espoirs, et des messages: Plus jamais ça en Tunisie! Est ce que ce seront les mots de la fin en guise d’un message d’espoir et de réconciliation avec le pays??
Ou bien, nous lanceront-ils en pleine figure, mettant tout le monde devant leurs propres responsabilités: Continuez à compter les morts qui ont péri au fond de la mer pour fuir un pays où ils ne trouvent plus l’espoir d’un avenir meilleur? 
C’est ce que nous allons découvrir ensemble le samedi 12 novembre à 17h à la maison de la culture Ibn Rachik.
Bienvenu à toutes et à tous
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